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Le blog de lamoire Blog culturel, littéraire, d'actualité (littérature; spectacles), et de création.

Les monologues du Vacherin

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A la manière d’un vaudeville, l’histoire de cette pièce repose sur un triangle amoureux, un vulgaire désir de vengeance amoureuse. Les rideaux s’ouvrent sur un salon dans lequel une femme, Anne, attend son mari Jean-Pierre, pour fêter leur dixième anniversaire de mariage que le vacherin, leur dessert préféré viendrait couronner. Notons à ce sujet que de cette pâtisserie, il n’est plus question après dix minutes de jeu et que le titre de la pièce ne fait pas vraiment sens mais veut exploiter le succès médiatique des Monologues du vagin, comme le fait d’ailleurs une autre pièce Les Monologues du pénis.

            Le mari arrive donc en retard sans se rappeler la raison pour laquelle sa femme a dressé une belle table, puis se rattrape en abusant de sa naïveté avec un bon pour avoir dans une bijouterie. C'est un couple usé qui dévoile rapidement : la femme n’est pas satisfaite sexuellement ; le mari a endetté le couple à cause de sa fièvre du jeu.

            Les événements ne font que se dégrader par la suite car le mari trompe sa femme avec une autre, joue tout leur argent au casino malgré sa promesse de ne plus s’y laisser prendre.

            Un prêteur vient d’ailleurs lui réclamer son argent et fait la rencontre de son épouse quand il est parti rejoindre sa maîtresse. Sur la base d’un quiproquo, un malencontreux coup de fil révèle à l’épouse qu’elle a été leurrée par son mari. Elle décide de se venger compte tenu que rien désormais ne l’attache plus à cet homme qui l’a tant déçue. On apprend alors qu'elle avait décidé de le quitter ce soir-là.

            Elle se laisse séduire par le prêteur avec lequel elle fomente un piège pour que le mari fasse ses valises et la quitte en lui laissant ses biens. Ils parviennent à leur fin. L’histoire se clôt sur un nouveau coup de fil qui montre que cette femme est toujours amoureuse de son ancien époux avec lequel elle trompe maintenant le prêteur. La "boucle est bouclée" puisque cette scène reproduit une des premières scènes où le mari reçoit un appel de sa maîtresse.

            La mise en scène repose sur des scènes courtes ponctuées classiquement par les entrées et sorties des personnages. Ces sorties sont justifiées par des accès de colère, des disputes, des rendez-vous, des faux prétextes pour sortir. De ce point de vue, c'est plutôt réussi. En revanche, le jeu des comédiens laisse vraiment à désirer : le mari tremblait comme une feuille au vent sous l’effet du trac ; le prêteur exprimait à peu près autant d’émotion qu’une bûche. Seule la présence de l’épouse venait rattraper l’ensemble grâce au jeu de Anne Bernex qui ponctue les répliques maladroites de son mari par des références humoristiques à leurs ébats amoureux rares et trop rapides avec un air mi-amusé, mi-désabusé.



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